Ниже два проекта на основе одной идеи: показать, как люди фотографируют себя для социальных сетей. Проекты выполнены в  2009-2011, т.е достаточно давно — и на фотографиях мы видим людей с фотоаппаратами. Сегодня они держали ли бы телефоны.

WOLFRAM HAHN. INTO THE LIGHT

SELFPORTRAITS FOR SOCIAL NETWORKS, 2009/11

«The digital camera has become a permanent companion, used by people to document their everyday life. As the popularity of social networking has grown, self-portraiture has become a common phenomenon, a method of carrying one’s own story into the outside world. Self-portraits have become a kind of language, a shared mode of communication facilitated by the digital camera and computer. These images re-stage self-portraits posted on social networks. They reveal the full scenario that was not visible in the original self-portrait and show the exact moment when the flash of the self portrait goes off, the making of a digital identity that will eventually allow the individual to be included within a broad community while at the same time shut away at home.»

mathieu grac. Boyz and Girlz du net, 2010

«Les autoportraits sur les sites de rencontres me fascinent. J’en accumule depuis quelques années. Ils ne sont pas tous intéressants et j’exclus les extrêmes de mon observation car, à mon sens, quelque chose de plus profond se trame dans le mainstream. En effet, la plupart de ces images sont semblables : chaque personne, dans toute son individualité, décide de se mettre en avant de la même manière que les autres. Certaines postures semblent alors s’ériger en modèles du genre. Mais quand on se rapproche de ces mises en scène, on s’aperçoit qu’il n’y a pas séduction mais seulement reproduction des codes de la séduction. Ces images sont purs signes, et c’est de là qu’elles tirent leur pouvoir de fascination. Le trouble qu’elles peuvent susciter ne viendrait pas de leur contenu mais de leur apparente gratuité et de leur accessibilité.

Cette série représente le contre-champ de ces clichés. Elle recontextualise cette pratique dans le quotidien des adolescents, et la scène, ainsi élargie au décor de leur chambre, les replace dans une certaine intimité. Les artifices mis en jeu sont déjoués par ce décalage et l’on découvre des êtres fragiles dans des attitudes forcées, complètement absorbés par ce qui semble être devenu un nouveau rite adolescent.»

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